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Remise des insignes de Chevalier dans l'ordre national du Mérite à Frédéric Fougerat, le 17 septembre 2007
17 septembre 2007

20h - Discours de Frédéric Fougerat, chevalier dans l'ordre national du Mérite

Discours de Frédéric Fougerat, chevalier dans l'ordre national du Mérite

Frederic_FOUGERAT_discours_ONMMadame la ministre,

Messieurs les ministres,

Monsieur l’ambassadeur,

Messieurs les présidents,

Mes très chers amis,

Pour commencer, permettez moi de remercier, de vous remercier, madame la ministre, pour votre accueil, et pour avoir acceptez sans condition, ni réserve, de nous recevoir ce soir à la maison de l’Europe de Paris.

Et alors qu’il aurait été légitime que vous me remettiez vous-même cette décoration, en nous recevant dans vos murs, vous avez eu l’élégance de partager ce moment avec Philippe Salle, ancien président du Groupe Vedior France.

J’en suis évidemment touché et je vous en remercie.

A toi Philippe, merci d’avoir accepté sans condition ni réserve de me remettre cette décoration, à l’instant même ou je te l’ai proposé.

Ceux qui te connaissent le savent, tu préfères être dans l’action plutôt que dans la représentation, je suis donc tu le sais, touché et heureux que tu sois mon remettant.

Alors, jusqu'à présent mon travail consistait notamment à écrire des discours pour les présidents d’exécutifs dont j’étais le collaborateur et qui recevaient eux-mêmes une décoration.

_MG_7960Pour vous faire une confidence, il est donc, je peux vous le dire, beaucoup plus simple d’être la plume d’un autre que de devoir écrire son propre discours. D’habitude je me cache pour écrire derrière la personnalité d’un autre, aujourd’hui je dois me livrer à vous.

Et pour vous faire une autre confidence, cette fois , sur ma façon de travailler, sur ma technique de rédaction, mes discours se construisent et mûrissent petit à petit dans mon esprit, et tout d’un coup me vient la nécessité, parfois en urgence, de les coucher sur le papier.

En l’occurrence, couché, c’est moi qui l’était, dans un hôtel de Singapour, au début du mois d’août, sur le chemin des vacances, quand en pleine nuit, réveillé et en pleine forme au cause du décalage horaire, particulièrement difficile quand on arrive en Asie, j’ai pris du papier à en-tête de l’hôtel et un crayon pour rédiger d’un trait mon intervention de ce soir.

Et je me suis dit : soyons lucide et du coup honnête. Si Christine Lagarde a proposé au président de la république de me nommer dans l’ordre national du Mérite, c’est certes pour mon parcours associatif et professionnel  qui une fois reconstitués répondaient aux critères d’attribution d’une telle distinction, mais ce sont surtout mes fonctions professionnelles actuelles, au sein du Groupe Vedior, qui m’ont permis d’être repéré.

C’est donc bien en premier, la notoriété de ce groupe mondial de recrutement et l’image qu’il véhicule en France comme acteur majeur de l’emploi, image que j’ai la charge de promouvoir, qui m’ont permis d’être appelé à recevoir un tel honneur.

Je dois donc te remercier Philippe de m’avoir recruté il y a 4 ans. Sinon nous ne serions probablement pas réunis ici ce soir.

Merci aussi à Sébastien Chenu, sans qui nous ne serions pas rassemblés pour cette occasion aujourd'hui.

Je souhaite également remercier pour leur collaboration et partager avec eux cette décoration, que je leur dédie, tous les membres de mon équipe de la direction de la com : notamment Odile, Laëtitia, Françoise, Alexandra, Anne-Laure et Magalie, ainsi que les membres de l’Institut Vedior, Yves, Séverine, Joël et depuis peu Philippe Helaine.

FF_ONM1bisAlors, je ne voudrais surtout pas m’étendre sur des remerciements, mais je ne voudrais surtout pas omettre de remercier ceux qui tout au long de mon parcours  mon fait confiance :

-           Tout d’abord, Claude Avisse, aujourd’hui décédé et qui est le premier à m’avoir fait confiance. Il m’a nommé Directeur de cabinet à 21 ans, alors que je ne savais rien faire d’autre que parler au micro d’une radio. Claude Avisse a parié sur moi et je me suis formé à ses cotés.

 Notre histoire s’est jouée en 1 seule seconde. A la seconde ou il a ouvert la porte de son bureau, pour me recevoir, je savais que j’étais embauché, et il m’avait confié, bien des années après, qu’effectivement, à la seconde ou lui m’avait vu, il avait immédiatement su que c’est moi qu’il voulait pour son cabinet.

Bon… après ce coup de foudre réciproque  il m’a enfumé avec ses cigares dès huit heure du matin pendant des années, mais j’ai beaucoup appris avec Claude Avisse.  Et je lui ai toujours été reconnaissant de m’avoir mis le pied à l’étrier. C’est ensuite un député qui m’a fait confiance : Maurice Dousset.

Malheureusement Maurice Dousset est hospitalisé depuis quelques jours, mais je sais qu’il pense à nous ce soir. La vie est étonnante. Maurice Dousset m’a recruté 10 jours après m’avoir écrit qu’il ne le ferait pas, que son équipe était complète et qu’il ne disposait d’aucun poste à pourvoir. En fait, apprenant que j’étais recruté par un autre parlementaire, il a changé d’avis et ma immédiatement fait intégrer son cabinet. Travailler avec Maurice Dousset c’était un peu un fantasme professionnel. Il incarnait l’élu idéal, avec lequel je révais de travailler. Notre collaboration n’a durée que 2 ans, mais j’ai été immensément fier de travailler avec lui à l’assemblée nationale.

Je conserve plein de souvenir de cette période, notamment le souvenir du premier jour au Palais Bourbon. D’un seul coup je côtoyais plein de personnalités politiques très médiatiques : Valéry Giscard d’Estaing, Laurent Fabius, François Bayrou, Lionel Jospin...

Des personnalités uniquement UDF et PS, vous allez comprendre pourquoi, uniquement des hommes, vous allez aussi comprendre pourquoi.

Ces hommes politiques que j’avais l’habitude de voir à la télévision, faisaient tout d’un coup parti de mon quotidien.

OUI je les voyais tous les jours, ou ca me direz-vous…… aux toilettes !

Car le bureau de Maurice Dousset se trouvait à la croisé des groupes UDF et PS, à cotés des toilettes.

Ce bureau était d’ailleurs historique, à l’angle du Palais bourbon et de l’Hôtel de Lassay, il avait 2 fenêtres, ce qui pour un bureau de député est exceptionnel, n’est-ce-pas Henri, et il disposait d’un mobilier rouge seventies très avant-gardiste. C’était en fait l’ancien bureau de François Mitterand.

MAIS se profile une célèbre dissolution. Personne n’ose y croire mais pourtant tous le microcosme politique en parle et s’y prépare. Et la , un mois avant la dissolution, Estelle Debaecker qui venait de succéder à Roland Nungesser à la mairie de Nogent-sur-Marne me débauche pour diriger son cabinet. Trop heureux de recaser un de ses collaborateurs avant la dissolution, Maurice Dousset me conseille de foncer.

Estelle, tu le sais, les années passées à diriger ton cabinet à la mairie de Nogent resteront pour moi un très beau souvenir. Nous avons réalisé pour cette ville de très belles choses. Tu as été une gestionnaire des deniers publics remarquable. J’en suis toujours aussi fier aujourd’hui.

Je n’ai jamais autant travaillé et rigolé en même temps. L’entente était absolue et le travail n’en était que plus efficace. Et pour la première fois de ma vie j’étais le collaborateur d’une personne de ma génération. Ce qui à peut être aussi contribué à notre complicité.

Ce qu’il faut vous dire, c’est que les deux premiers présidents d’exécutif dont j’ai été le collaborateur étaient en age d’être mes grands-pères, alors que Estelle tu aurais pu au maximum être ma grande sœur, avec Philippe une année seulement nous sépare, Et avec François Béharel, mon nouveau président, là ce sont 4 années qui nous séparent, mais dans l’autre sens, maintenant ca devient moi le vieux…

Pour rester dans l’anecdote, Je vais vous livrer un petit secret. Cette parfaite entente avec Estelle était ponctuée de petits têtes à têtes très spéciaux. OUI, Il nous est arrivé à bien des reprises de nous enfermer dans son bureau à la porte capitonnée ou dans le mien.

Et la Estelle tu dois te dire « mais qu’est ce qu’il va raconter » 

Et bien, rappelle toi, il nous arrivait de nous enfermer dans ton bureau ou dans le mien, pour nous confronter et nous affronter sur des sujets de sociétés qui nous séparaient.

Je dois te l’avouer, j’adorais ces moments d’engueulade parfois violente, mais seulement philosophiques ou idéologiques, toujours dans le respect des personnes. Nous nous bagarrions sur le terrain des idées, à l’insu de tous, ou c’est ce que nous imaginions, puis, une fois bien défoulés, nous nous remettions au travail dans la bonne humeur.

J’ai aimé la fusion intellectuelle et la belle énergie qui nous à porté pendant ces années. J’ai aimé le travail d’équipe avec les membres de ta municipalité dont certain sont aussi présents ce soir. Une équipe qui n’était pas facile, mais composée de vrais talents, d’horizon et de compétences  très divers, avec des personnalités particulièrement affirmées. Ce fut pour tous une belle aventure.

Suivra ensuite une période difficile. Mais la vie est faite de haut et de bas, et je me dis que finalement la difficulté construit aussi et peut également permettre de faire de belles rencontres, riches et fortes en amitiés.

J’ai d’ailleurs toujours à l’esprit un conseil du sénateur Jean Clouet qui me répétait régulièrement pour me faire avaler des couleuvres qu’il fallait toujours savoir tirer profit des échecs. En plus, je pense qu’il avait raison.

Cette période difficile, c’est mon passage au cabinet du maire de Lisieux, dans le calvados. Cela n’aura pas été une période heureuse. Mais pourtant j’y ai rencontré des élus locaux extraordinaires qui je vous le dit font la fierté de notre pays. Je voudrais remercier pour leur présence Rachel Douadi, fidèle conseillère municipale, Ursula Oger, intelligente, efficace et douce maire-adjoint à la jeunesse et aux affaires sociales, grâce à laquelle Vedior à pu attribuer en 2005 et pendant l’été 2007 des bourses à des jeunes lexoviens, et enfin Eric Lehericy, maire-adjoint, vice-président de la communauté de communes et directeur général de la CCI du pays d’Auge. Eric est un des garçons les plus brillants que je connaisse. Permets-moi de te dire Eric que je suis très honoré de ta présence à mes côtés.

 

Après Lisieux j’ai fait un pari, le premier que j’évoquerai ce soir, J’ai fais le pari de quitter le secteur public pour intégrer le secteur privé avant mes 40 ans. C’est ce que j’ai fais avec trois ans d’avance, grâce à Philippe Salle, en entrant chez Vedior.

Philipe merci pour ta confiance. Ta confiance, car vu du privé, un mec qui comme moi a dirigé des cabinets d’élus pendant 15 ans, je sais qu’on se demande bien a quoi ca peut servir.

Merci de ta confiance. J’ai découvert avec toi ce qu’est un grand patron. Un homme qui à une vision, qui sait décider et qui sait aussi déléguer, donner les moyens de travailler, et qui invite en permanence ses collaborateurs à l’action, préférant les voir faire des erreurs, plutôt que de ne rien faire. Merci pour cette belle confiance dans laquelle nous avons travaillé.

J’ai beaucoup donné et je donne beaucoup à Vedior, les journées et les semaines sont parfois très longues, mais je suis fier et heureux de travailler pour ce groupe.

Je voudrais enfin m'adresser à François Beharel, qui a succéder à Philippe Salle et qui préside aujourd'hui le groupe Vedior France.

François, permets moi de ne pas te faire d'éloges publiques. Dans la mesure ou tu es mon patron en exercice, je crois que cela ne se fait pas, ou bien j'ai peu que cela puisse paraître suspect.

Permets moi donc juste de te remercier d'être à mes côtés à cet instant, j'y suis très sensible.

 

Comme je vous l’ai dit, je ne voulais pas m’étendre sur des remerciements et pourtant je ne fais que cela depuis le début.

Alors, bien que j’en imagine déjà certains se dire « c’est quand qu’on boit un coup » je voudrais juste vous demander de me laisser encore profiter de la situation quelques minutes.

Je voudrais notamment vous dire pourquoi j’ai souhaité que cette cérémonie puisse se dérouler à la maison de l’Europe de Paris.

Je n’ai jamais eu la chance de travailler pour madame Lalumière, mais j’ai eu l’honneur de pouvoir partager sa table à plusieurs reprises. Au delà de l’admiration et de l’estime que je lui porte à titre personnel (vous l’aurez compris, c’est la soirée des déclarations), je suis admiratif, madame la ministre de votre parcours politique et de votre engagement européen. Parlementaire européenne, vous avez été vice-présidente du parlement européen, et secrétaire général du conseil de l’Europe. Vous étes le seul, et je dis bien LE seul représentant de la France à avoir occupé cette prestigieuse fonction, mais également la seule femme à avoir occupé ce poste en Europe.

FF_ONMbisPour ceux qui n’auraient pas révisés leurs institutions européennes, je dois rappeler que le conseil de l’Europe, qui compte 47 états membres est une organisation intergouvernementale qui a notamment pour objectif de défendre les droits de l’homme, de promouvoir la diversité culturelle de l’Europe et de lutter contre les problèmes sociaux tels que la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance.

C’est à notre niveau, ce à quoi nous travaillons au quotidien, pour l’accès à l’emploi, au sein de l’Institut Vedior pour la diversité et l’égalité des chances que je dirige aux côtés de Yves Desjacques.

J’en profite pour saluer et remercier de leur présence Dominique Sopo, président de SOS Racisme, et Samuel Thomas, son très médiatique vice-président.

Nous retrouver ici ce soir, c’était pour moi, madame la ministre l’occasion de rendre un hommage à votre action et à votre engagement européen. Une occasion également de rappeler à chacun d’entre nous, comme cela est mentionné sur nos passeports, que nous sommes des européens et que nous vivons au sein d’une communauté, au sein d’une union de pays. Et si notre monnaie nous le rappelle au quotidien, nous avons pourtant une étonnante tendance à l’oublier.

Le thème de l’Europe n’a pas même été évoqué pendant la campagne électorale pour l’élection présidentielle. N’est ce pas un peu triste ?

Soyons fiers d’être européen, c’est un des meilleurs services que nous puissions rendre aux générations qui nous succèderont. Soyons fiers d’être européen.

Pour conclure, j’ai fais un second pari et je ne perds jamais mes paris, plusieurs de mes anciens collaborateurs en ont fait les frais dans le passé, n’est-ce pas Eliane.  Eliane,  je sais que vous ne m’en tenez pas rigueur sinon vous n’auriez pas fait, pour être ici ce soir, le chemin depuis Miami ou vous résidez maintenant ?

J’ai donc fait un second pari

I have made a bet. I have made a bet with my English teacher who has been coatching me.

I have to say YES. I am able to give a speech in English.

As a spokesman for my company in France, I am now able to give a speech in english. And today, at the House of Europe in Paris, it's probably the right place to do this.

May I be allowed to especialy thank John NURTEN, Vedior’s Director of e-business and public affairs, who came especially to Paris from London, to congratulate me on behalf of the board of management.

Thank you John for being here. I am proud to honor Vedior with this official distinction.

I said, YES, it is the first time I have to express myself in public in English. To test the experience, it is easier and it’s a comfort for me to speak in front of an assembly of people who matter to me. Thank you, thank you so much for being here with me.

I am very touched. And let me tell you without any fuss:

I love you.

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Remise des insignes de Chevalier dans l'ordre national du Mérite à Frédéric Fougerat, le 17 septembre 2007
  • Remise des insignes de l'ordre national du Mérite à Frédéric Fougerat, par Philippe Salle, suite à la nomination de Frédéric Fougerat, chevalier dans l'ordre national du Mérite par le président Jacques Chirac sur proposition de Christine Lagarde
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